On ne peut s’empêcher de rediffuser cette délicieuse appréciation des idées du jeune Adolf Hitler parue dans les colonnes du prestigieux New York Times le 21 novembre 1922:

«Mais plusieurs sources fiables et bien informées ont confirmé l’idée que l’antisémitisme d’Hitler n’était pas aussi authentique ou violent qu’il paraît, et qu’il utilisait simplement la propagande antisémite pour capter des masses de partisans et les maintenir excités, enthousiastes et alignés pour le moment où son organisation sera perfectionnée et suffisamment puissante pour être effectivement employée à des fins politiques.

Un homme politique sophistiqué a crédité Hitler d’une intelligence politique particulière dans l’exploitation et la surexploitation de l’antisémitisme, disant: “Vous ne pouvez attendre des masses qu’elles comprennent ou apprécient vos vrais buts subtils. Il vous faut les nourrir avec des morceaux et des idées plus grossiers comme l’antisémitisme. Il serait politiquement tout faux de leur dire tout franchement où vous les menez."»

La finesse de jugement du New York Times sur les leaders étrangers, on le voit, ne date pas d’hier…