Révélations ahurissantes — mais pas si inattendues que ça — dans Le Point sur les «petits arrangements, bidouillages, argumentaires abscons» entrepris par les inspecteurs et autres mandarins de l’Education nationale française pour gonfler les taux de réussite au bac. On était jadis sanctionné pour laxisme: on se fait aujourd'hui remonter les bretelles pour excès d'exigence.

Ce jour-là, l'inspectrice pédagogique régionale (IPR) a fait le déplacement en personne. C'est exceptionnel ; d'habitude, un professeur est missionné par le rectorat pour encadrer ses collègues. Dans la salle, on n'entend pas une mouche voler. La dizaine de correcteurs écoutent religieusement l'IPR, une femme d'une soixantaine d'années aux cheveux courts et aux traits tirés. D'un ton autoritaire, elle annonce d'emblée la couleur : « Si la moyenne de votre paquet de copies est d'un point en dessous de la moyenne académique, vous relevez tout votre paquet d'un point ! » Simple, clair, net.

Le mot clef de cette dégringolade? La «bienveillance», concept consistant à étalonner le niveau des classes en partant des cancres et des idiots.

De toute évidence, la France se prépare avec énergie à faire face à la déferlante de matière grise jeune et surentraînée venant de Chine et d'Inde…