«Le service public de radiodiffusion et de télévision français a-t-il pour vocation d’informer les citoyens ou d’être le porte-parole de l’opposition vénézuélienne ?» se demande Maurice Leblanc dans un long courrier adressé au médiateur de Radio-France. Partant du cas vénézuélien, où la radio publique relaie systématiquement les points de vue de l’opposition de droite au pouvoir chaviste, le réquisitoire s’étend sur la question des directeurs des chaînes publiques, passant de poste en poste en circuit fermé.

«Vous avez dit service public ou «caste médiatique» indifférenciée?»

Pour finir par une froide mise en garde:

«Au lieu de bassiner vos auditeurs et téléspectateurs avec les «fake news» (réelles ou supposées) des autres, commencez par faire la chasse à celles qui sortent de vos studios. Entre autres, celle prétendant qu’il existe une «dictature» au Venezuela. Sinon, vous ne faites que renforcer le croissant sentiment de défiance à l’égard des journalistes, que vous dénoncez à longueur de temps. Le citoyen n’y trouve pas son compte. Et ne vous faites aucune illusion. Ceux à qui vous «servez la soupe» ne vous en seront nullement reconnaissants.»