La Suisse, avec son armée de milice, est l’un des pays les plus armés au monde. Pratiquement chaque foyer y abrite une arme de guerre. Pourtant, les fusillades de masse y sont rarissimes et la criminalité par armes à feu très contenue. Pourquoi? Contrastant avec le militantisme anti-armes pavlovien à feu de certains médias de service public suite au massacre de Las Vegas, Le Temps publie une analyse équilibrée de la culture des armes en Suisse en interrogeant le criminologue Martin Killias ainsi que le président de la Société suisse des officiers, Denis Froidevaux. Comme aux Etats-Unis, il existe dans ce pays une culture des armes, mais son esprit et diamétralement opposé.

«La culture des armes en Suisse, dont les vecteurs sont l’histoire, la tradition, les sociétés de tir et l’armée de milice, est fondamentalement différente de celle des Etats-Unis. La responsabilité individuelle donnée à un jeune de 20 ans à qui l’on remet une arme de service n’est certainement pas étrangère à ces chiffres.» (Denis Froidevaux)