Tout est parti de l’affaire Jordan Peterson. Interviewé sur Channel 4 sur la question du gender par une journaliste idéologiquement orientée et tendancieuse, le psychologue canadien a réussi à plonger son interlocutrice dans un silence confus. Les tics de la pauvre Cathy Newman ont connu la gloire d’une diffusion virale sur l’internet.

Avec ses idées «réac» sur la question du féminisme et du «gender», Jordan Peterson est un paria des médias de grand chemin… et en même temps une star du web. Il n’est pas le seul. De plus en plus, les plateformes officieuses de l’internet deviennent le lieu de la véritable confrontation d’idées et du débat franc et ouvert où l’on ne craint pas d’employer les mots qui fâchent. A la différence des mises en scènes de plus en plus canalisées et aseptisées des médias dits officiels.

«L’idée que tout n’est qu’une affaire droite-gauche est perçue par beaucoup de gens non seulement comme inutilement clivante, mais encore comme erronée, ignorant les véritables lignes de partage qui existent dans nos sociétés. Le véritable clivage se situe de moins en moins entre les gens qui pensent une chose sur un sujet et ceux qui pensent autre chose, qu’entre ceux qui sont ouverts à une discussion franche et entière (et ceux qui ne le sont pas).»

L’enquête du Spectator sur le fossé croissant, en termes de liberté et de qualité d’expression, entre le web et les médias devrait être perçue comme un signal d’alarme très sérieux.