Passionnant dossier dans The Conversation sur l’engouement pour l’Antiquité qui se fait jour dans les jeunes générations. Aidé, il faut bien le dire, par quelques héros de fiction comme Harry Potter ou… Astérix. Dont le dernier album, Astérix et la Transitalique, a crevé le plafond des best-sellers de BD avec 10 millions d’exemplaires. Outre le dépaysement, les jeunes y trouvent aussi des valeurs que le monde actuel ne semble plus leur fournir:

«Les héros épiques, Ulysse, Jason ou Hercule étaient des modèles pour les jeunes grecs qui écoutaient et lisaient leurs aventures avec admiration. Pour les jeunes d’aujourd’hui, identification et fascination se mêlent, car ils découvrent, à travers la mythologie, un monde a priori différent du leur, un univers où les normes ne sont pas celles de leur quotidien. La possibilité que les dieux interviennent directement dans le monde lorsqu’on a besoin d’eux satisfait un désir de protection. De même, les héros peuvent paraître rassurants : ils représentent un monde où dominent des valeurs de bravoure et de courage.»

Au même moment, les systèmes scolaires abolissent à tour de bras les cours de langues et d’histoire anciennes. Au rebut, ces vieilleries poussiéreuses, et faisons table rase…