Pendant des années, les médias et les politiques en Europe nous ont martelé que la Yougoslavie n’existait pas. Les mêmes ont ardemment milité pour la reconnaissance du Kosovo, même si cette reconnaissance partielle a miné le système du droit international et divisé jusqu’aux Etats membres de l’UE.

Et puis, soudain... voici que l’«ex-Yougoslavie» réapparaît. Comme pays d’origine du «désaxé» à la hache de Düsseldorf.

Le symptôme est sûr et sans appel: comme dans les affaires de drogue, le retour de l’adjectif «ex-yougoslave» masque une identité qu’on n’ose pas nommer. En l’occurrence, le «bûcheron», Fatmir H., était bel et bien un musulman originaire du Kosovo.

Comme d’habitude également, cela n’a rien à voir avec... Bref, padamalgam!

Heureusement, une tribune caustique de Kate Hopkins dans le Daily Mail est venue nous frotter un peu les yeux:

«Une des choses qui me surprennent quasi-hebdomadairement, c’est comment les attaques à la hache, à la machette, au couteau ou à la bombe contre des citoyens dans toute l’Europe mobilisent des brigades antiterroristes bien qu’il ne s’agisse apparemment pas de terrorisme.

On nous affirme catégoriquement: ce n’était pas une attaque terroriste. Et, comme pour napper de sucre notre dose quotidienne de multiculturalisme, nous apprenons avec une étonnante célérité l’origine de l’assaillant s’il vient de n’importe où sauf d’un pays majoritairement musulman.

Les autorités s’époumonaient à annoncer que le camion de l’attentat de Noël dernier avait un chauffeur polonais. Avant de découvrir peu après que celui-ci avait été assassiné dans sa cabine par le terroriste musulman qui tenait le volant.

Il en a failli du temps avant que le désaxé de Düsseldorf ait pu être nommé...»