Vous reprendrez bien un peu de pleurniche? A moins que vous préfériez un bon petit chantage? Comment? Vous voudriez apprendre les bonnes manières à votre angelot? Comment osez-vous? Ignoriez-vous qu’il était déjà parfait? On le savait depuis longtemps, mais cela devient aussi visible que le nez (de Pinocchio) au milieu de la figure: l’éducation avant-gardo-laxiste des Suédois a fabriqué des générations de petits monstres choyés, narcissiques et dysfonctionnels.

La journaliste Judith Woods a livré un paysage ahurissant d’une Suède transformé en royaume des enfants-tyrans. Mais elle n’est pas seule à sonner l’alarme. Le psychiatre suédois David Eberhardt décrie lui aussi cette anti-utopie fabriquée... par des adultes:

Selon lui, de «choyés» les petits Suédois sont devenus «rois»: «Ils ont tendance à tout décider dans les familles: quand se coucher, quoi manger, où partir en vacances, même le programme télé (…). Ils crient s'il y a des adultes qui parlent à table, ils vous interrompent sans arrêt. D’une certaine façon, les enfants en Suède sont mal élevés.» Mal élevés, et surtout, de futurs adultes dépressifs et insupportables.