Sur 1500 km2, 200’000 m3 de déchets chimiques et radioactifs: bienvenue à Hanford, la principale «poubelle nucléaire» des Etats-Unis.

Le site a notamment produit du plutonium pour les bombes atomiques larguées sur le Japon en 1945. En pleine Guerre froide, il abritait neuf réacteurs nucléaires, cinq unités de séparation et plus de 900 bâtiments et laboratoires. Le dernier réacteur a été fermé en 1987. Les cuves et les deux tunnels restants contiennent aujourd’hui de nombreuses substances radioactives.

L’effondrement d’un tunnel sur le site a attiré l’attention des médias sur cette effarante «bombe sale» à ciel ouvert. En nous rappelant le vice caché et le coût inavoué de l’électricité nucléaire: l’impossibilité, à vues humaines, de se débarrasser de ces déchets quasi immortels.

Ce 21 mai, les Suisses sont appelés à voter sur la Stratégie énergétique 2050 qui prévoit la sortie du nucléaire. Par-delà les défauts de cette loi et les partages habituels entre courants politiques, Hanford vient opportunément rappeler que l’énergie produite par le nucléaire n’est pas une «option» parmi d’autres, mais la promesse de la destruction de notre écosystème.