Dans la magnifique Claremont Review of Books, Angelo Codevilla rappelle les origines mêmes de la «correction politique» en citant un fameux dialogue communiste des années 30:

«Camarade, ton affirmation est factuellement erronée.

— Certes, camarade, mais elle est politiquement correcte!»

Partant de ces lointaines racines totalitaires, Codevilla dépeint les ravages de la «réalité supérieure à la réalité» que les classes «éclairées» ont prétendu imposer à l’humanité tout au long du XXe siècle et jusqu’à nos jours, à rebours de la volonté des peuples, du bon sens… et de la simple réalité des faits.

La notion de correction politique est apparue chez les communistes dans les années 40 en tant que rappel semi-humoristique que l’intérêt du Parti devait être traité comme une réalité supérieure à la réalité elle-même. Du moment que tous les progressistes, communistes compris, prétendent instituer de nouvelles réalités humaines, ils sont perpétuellement en guerre contre les lois et les limite de la nature. Mais comme la nature y résiste, les progressistes finissent par prétendre qu’ils incarnent eux-mêmes ces nouvelles réalités.

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