M. Zuckerberg se mord les doigts d’avoir voulu frapper les «fake news» du sceau écarlate de la honte, comme dans le roman de Hawthorne. Depuis un an environ, des équipes de «fact-checkeurs» dénonçaient selon leur appréciation (et leurs penchants idéologiques qu’on imagine sans peine) les contenus des internautes.

Le malheur est que le drapeau rouge apposé à ces contenus ne les discréditait pas. Au contraire: il leur assurait une diffusion démultipliée. Plutôt que de recourir au «boost» payant sur la plateforme, certains petits malins se croisaient les doigts en espérant être stigmatisés.

«“Des recherches académiques sur la rectification de la mauvaise information ont montré que d’accoler une image forte, tel un drapeau rouge, à un article, risquait en réalité de consolider des croyances profondément ancrées", écrit la product manager de Facebook Tessa Lyons dans son blog.»

Reste à déterminer si Facebook est un service, un média ou un ministère de la vérité.