Le réseau Facebook est devenu le plus vaste gueuloir de la planète. Il est, comme il se doit, régi par des principes de modération qui peuvent aussi être considérés comme des lois de censure. Et cette «censuration» commence à se faire sentir de plus en plus nettement. En France, par exemple, nombre d’internautes proches des mouvances nationalistes identitaires se plaignent d’avoir été désactivés pour des propos islamophobes ou hostiles aux minorités qui, a priori, ne tomberaient pas sous le coup de la loi française.

En quoi consiste la «modération» sur Facebook? Le Guardian a récemment publié des Facebook Files, autrement dit le manuel du censeur sur le réseau bleu. Et c’est vaste:

«Avec de nombreux domaines abordés : discours haineux, terrorisme, pédopornographie, revenge porn (sujet d'une grande enquête au sein de l'armée américaine), violence, racisme etc. "Il y a même des guides sur les prises de rendez-vous [de rencontres] et le cannibalisme".»

Parmi les bizarreries les plus croustillantes, on relèvera l’énumération des «groupes de personnes vulnérables»:

[«…les dirigeants politiques ou certaines catégories de policiers, les sans-abri, les sionistes (sic).»

](http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-sur-les-reseaux/20170522.OBS9738/les-regles-discutables-de-la-moderation-sur-facebook-revelees.html)