On pensait bien que les intentions vertueuses du mainstream médiatique n’étaient que le rosier cachant un bois de ronces.

L’affaire était pipée dès le début. Quand les loups se soucient du bien-être des moutons, ou quand les fabriquants de tabac font mine de combattre le tabagisme, cela ressemble à la mobilisation soudaine des grandes corporations médiatiques aux mains de l’oligarchie financière en faveur de la lutte contre les «fake news». Dans la foulée, on a oublié de circonscrire la notion même de «fausse nouvelle».

Mais les choses se sont rapidement éclaircies. La campagne ne se limite évidemment pas à dénoncer des erreurs factuelles: combien de médias «officiels» devrait-on mettre au pilori? Elle vise aussi à combattre les opinions divergentes.

La nouvelle épuration initiée par Google est très explicite à ce sujet. Elle livre entre autres comme exemple de contenu «dérangeant ou insultant» un site qui décrit l’islam comme «intolérant».

«Le site en question contient de nombreux passages violents du Coran et des Hadiths qui montrent explicitement que l’islam n’est pas une “religion de paix". Sous les nouvelles règles de Google, de telles information seraient étiquetées comme “dérangeantes ou insultantes" et déclassées dans les résultats de recherche Google parce que la page serait censée “promouvoir l’intolérance ou la haine". En réalité, cette page a pour but d’exposer le fait que la religion islamique est intolérante et haineuse à l’égard des non-musulmans, des membres de la communauté LGBT et d’autres: un fait clairement démontrable. Pour le dire simplement: Google prévoit d’expurger les informations politiquement incorrectes, même quand elles sont factuellement correctes.»

Conclusion: dépêchez-vous d’adopter un moteur de recherche un peu moins moralisant…

Voir également: «Google changes its algorithms to combat fake news»