L’internet tel que nous le connaissons et le pratiquons est devenue une partie intégrante de notre vie. La gratuité, la liberté universelle d’accès et la joyeuse pagaille qui y règnent nous semblent aller de soi. Mais cela pourrait rapidement changer.

En cette fin d’année, la Commission fédérale des Communications américaine (FCC) prévoit d’abroger des règles par ailleurs déjà mises à mal sur la «neutralité du net». En d’autres termes, les géants du net et leurs appendices politico-administratifs pourraient désormais imposer de strictes étiquettes de comportement et de bienséance sur le réseau des réseaux. Cette évolution totalitaire aura eu pour principal alibi la traque aux «fake news», signale Jonathan Cook.

«Ce sont les leaders politiques — aidés par les médias de masse — qui ont préparé la voie en attisant une panique morale autoimmune au sujet des “fake news". Les fake news, selon eux, n’existaient que sur l’internet, jamais dans les pages des médias officiels — ces mêmes médias qui nous ont vendu le mythe des armes de destruction massive en Irak et qui ont si efficacement préservé notre système de parti unique à deux visages. Le public, semble-t-il, ne doit être protégé que contre les blogueurs et les sites web.»

Cette nouvelle menace est l’occasion de nous rappeler que l’intégralité de notre communication électronique demeure à la merci des Etats-Unis, tous les serveurs de noms (annuaires d’adresses IP) étant localisés en Virginie. Tout comme le siège de la CIA...