Nos médias ont dûment célébré la chute du bastion de l’EI en Irak, reprise par la coalition occidentale. Etrangement, ils se sont abstenus de trop mentionner le nombre des morts civils, évalué à 40’000 par le grand reporter Patrick Cockburn et par certaines sources irakiennes.

De même, les images de destructions évoquant les tapis de bombes de la IIe Guerre mondiale ne sont à voir que sur les réseaux sociaux ou sur les «organes» russes, RT.com et Sputnik.

Cette discrétion est à comparer avec la bronca poussée par les mêmes médias suite à la reconquête d’Alep par les forces russo-syriennes, où les dégâts civils étaient pourtant bien moindres. Evidemment, il n’était pas question de montrer non plus le retour à une vie civile et culturelle normale dans cette ville arrachée aux fous islamistes.

En somme, la conquête de Mossoul vue par les médias occidentaux ressemble un peu à la «libération» de l’Ukraine par la Wehrmacht en 1941 telle que narrée dans le Signal, son organe officiel. Ce ne sont que fleurs, sourires et soulagement...

  • (Photo parue dans Le Matin du 28 juillet 2017.)