Dans un mouvement qui tient de la bravade face à la normalisation de l’uniforme noir de la servitude féminine islamique, le Tadjikistan remet à l’honneur ses gaies et chatoyantes tenues traditionnelles. Ce trend vestimentaire n’est pas sans arrière-pensée.

Un nombre croissant de femmes d’administration, d’enseignantes et d’étudiantes portent l’atlas et d’auutres tenues traditionnelles, suivant une recommandation du gouvernement de ce pays d’Asie centrale. (…)

Cette campagne a culminé le mois dernier au festival printanier de Nowruz à Tursunzoda, une ville à l’est de Douchanbé, où le pays célébrait son héritage persan (…)

La télévision d’Etat a montré le président Emomali Rakhmon, musulman pratiquant, dansant avec d’autres officiels et des milliers de femmes en habit national, portant des paniers de pain.

Mais Rakhmon et les autres hommes portaient des costumes à l’occidentale, et ces festivités démentaient les craintes du gouvernement face à l’extrémisme islamique.

Les autorités militent contre les voilages de la tête et du visage de style arabe dans le cadre d’une campagne qui inclut aussi le rasage forcé.

Le gouvernement affirme que plus de mille Tadjiks ont rejoint Daech en Irak et en Syrie, et dénonce l’habillement islamique «étranger» comme un «signe de radicalisation», a indiqué Edward Lemon, chercher du Harriman Institute de l’Université Columbia, à New York.

A la différence du gouvernement musulman tadjik, les gouvernements laïcs européens ne voient absolument aucun indice suspect dans la prolifération de ce code vestimentaire…