Surprise, surprise! Sur Google Maps, le Kosovo n’existe pas… sinon comme province géographique de la Serbie. Ce qu’il est, du reste, selon la Résolution n° 1244 des Nations-Unies, censée faire consensus auprès de l’ensemble des Etats membres.

Or on en est loin, puisqu’une fraction d’Etats-voyous, emmenée par les Etats-Unis et leurs satellites comme la France ou la Suisse, ont jugé urgent de reconnaître la sécession violente de cette province sous le parapluie de l’OTAN. Enterrant du même coup tout l’édifice du droit international et permettant à M. Poutine de récupérer la Crimée sans autre explication qu’un conseil: «balayez devant votre porte!»

Constatant le malaise et les problèmes colossaux que pose ce précédent — voyez l’Espagne, qui ne veut toujours pas entendre parler du Kosovo indépendant — certains pays sont même revenus sur leur reconnaissance. Bref, une véritable pantalonnade!

…Et voici donc que Google s’y met! On ne voit sur la carte politique de la région qu’une délimitation en traitillé entre le Kosovo et le reste de la Serbie, reflétant son statut constitutionnel de province autonome.

Google Maps se range donc délibérément du côté de la Serbie. Et donc… de la Russie! Et de la Chine! (Mais aussi, en passant, du côté de l’Organisation des Nations Unies, dont plus personne certes n’a rien à cirer.)

S’agit-il d’un hacking ou d’une opération d’intox délibérée, visant à faire croire qu’une institution centrale du monde occidental se serait mise à respecter le droit international?

Toutes les options sont sur la table. Mais n’oublions pas qu’un des cofondateurs de Google, Sergei Brin, est russe. Il n’y a pas de fumée sans feu! M. Mueller devrait rediriger ses enquêteurs sans tarder sur cette officine suspecte.