*A l’occasion des dix ans de la république autoproclamée du Kosovo, les médias occidentaux et suisses en particulier y sont allés de leur pommade… sachant que la ministre suisse des AE de l’époque fut en pointe du combat pour la reconnaissance de cette «république» arrachée à la Serbie par l’OTAN. Quelques voix, tout de même, détonnent dans le concert de louanges. Ainsi celle de G. G. :

ERRARE HUMANUM EST, PERSEVERARE DIABOLICUM

Madame Calmy-Rey peut s’enorgueillir à bon droit de quelques succès durant sa charge de cheffe du département fédéral des affaires étrangères, de 2003 à 2011. Ses engagements pour les femmes, dans les dossiers iranien ou coréen furent au nombre de ses actions courageuses. Sur le Kosovo, à la faveur du dixième anniversaire, elle persiste et signe son soutien à l’indépendance, en dépit de nombreux rapports sur le piteux état du pays, y compris pour les [mauvais traitements infligés

​par des proxénètes ​ aux femmes](https://www.osar.ch/assets/herkunftslaender/europa/kosovo/151007-kos-gewaltgegenfrauen-themenpapier-f.pdf), dont MCR se veut une défenseure ​ zélée​. Les connaisseurs du droit international avaient pointé l’illégalité de l’indépendance autoproclamée et souligné le précédent que cela ne manquerait pas de constituer. Madame Calmy-Rey afficha son dédain du droit et son déni de la réalité.

Dans l’affaire de la Crimée, la Russie ne manque pas de se référer au précédent Kosovar. Avec son livre KOSOVO, une guerre juste pour un État mafieux, Pierre Péan est loin d’être le seul à dénoncer l’enfant chéri de l’ancienne cheffe du DFAE. A ce jour, ni l’ONU ni l’UE n’ont reconnu l’indépendance du Kosovo. Le premier pays a l’avoir reconnu fut significativement l’Autriche, ennemie historique de la Serbie. L’islamisme se porte bien au Kosovo, un détail sans doute. Les États-Unis y ont installé le camp Bondsteel (nom d’un général de la guerre du Vietnam), qui, avec près de 4000 km2, est leur seconde base militaire en Europe, gérée par quelques militaires et nombre de personnels de sociétés privées de sécurité. ​ La Suisse, sous l’impulsion de MCR, fut au nombre des sages-femmes ​qui mirent au monde un bébé conçu par les bombes de l’OTAN. La Confédération avait d’ailleurs rejoint deux ans avant la Guerre du Kosovo, en 1996, le «Partenariat pour la Paix», antichambre de l’OTAN. Aux côtés de l’OTAN, la Suisse participe aux manœuvres aériennes au-dessus de la Baltique, censées impressionner la Russie. Est-ce encore de la neutralité?

Madame Calmy-Rey, en dépit de tout cela, baigne avec délectation dans son autosatisfaction.