Avec la précision du renseignement qui le caractérise, l’Observatoire du journalisme revient sur la fabrication miraculeuse d’un «héros» de l’accueil des migrants,
Cédric Herrou. Cet agriculteur du Midi est devenu la Madone de la cause migratoire. Mais par quelles actions exactement? Entre les «hauts faits» montés en épingle et les zones d’ombre systématiquement occultées, on obtient un pur produit de synthèse obtenu dans un bain médiatique hermétiquement fermé.

«Alors que Vintimille se transforme en Calais bis, que des jeunes migrants se rapprochent parfois directement des services sociaux débordés des conseils départementaux, comme le relate Le Figaro, il semble difficile pour de nombreux titres de presse généralistes de dépasser le récit héroïque dans la relation de la crise migratoire à la frontière franco-italienne. Et quand les migrants sont comparés aux juifs fuyant les nazis sur le mode « reductio ad hitlerium », quelles que soient les circonstances, prière de se taire: le point Godwin est atteint.»