La revue XXI relate l’invention d’un adolescent américain: une application mobile pour traquer les liens d’intérêt des élus, appelée Greenhouse. Le principe est simple et efficace: sitôt que le nom d’un membre du Congrès apparaît à l’écran, l’application fait jaillir sa fiche personnelle. L’exemple choisi est particulièrement éloquent. On découvre la liste des soutiens de Nancy Pelosi, ex-présidente de la Chambre des représentants, lors des dernières élections:

…laboratoires pharmaceutiques pour 205’500 dollars, cabinets d’avocats pour 113’667 dollars, lobbies pro-Israël pour 70’000 dollars...

C’était en 2014. A-t-on entendu parler depuis de Nick Rubin et de sa Greenhouse? Pas vraiment. Son invention ne semble pas l’avoir rendu milliardaire.

C’est étrange: voilà un outil d’amélioration de la lecture autrement plus pertinent que les algorithmes «anti-fake-news» de Google. Intégré aux médias suisses, par exemple, il pourrait faire des étincelles en matière de politique fédérale.

Pourquoi aucune rédaction ne l’a-t-elle mis en place? Pour ne pas faire apparaître les neuf dixièmes de nos dignes élus comme de simples marionnettes vénales?