Le directeur de l’Antipresse, Slobodan Despot, a pris part au débat sur le sort des «trois de Briançon» le 31 mai à l’émission Infrarouge. Il a souligné notamment la responsabilité des pays occidentaux dans le chaos au Moyen-Orient, cause première des vagues migratoires. Mais il a également mis en évidence la complaisance de la société du spectacle à l’égard de sa propre «humanité» et montrait comment ce narcissisme servait à masquer les véritables enjeux du phénomène.

En tant qu’éditeur, Slobodan Despot a publié en 2007, aux éditions Xenia, Une fois que tu es né, tu ne peux plus te cacher, la superbe enquête de la journaliste italienne Maria Pace Ottieri sur l’identité et les motivations réelles des migrants risquant leur vie en Méditerranée. A l’époque, ce document à la fois précis et bouleversant avait été accueilli par l’indifférence générale. En somme, les bonnes âmes occidentales s’intéressent-elles vraiment aux migrants en tant qu’êtres humains? Ou ceux-ci ne sont-ils que les comparses de leur étalage de bonté?