La montée de l’opposition à la migration de masse en Italie et les accusations portées contre les ONG de favoriser le trafic d’êtres humains attirent de nouveau l’attention sur ce phénomène voilé de désinformation et de préjugés. De quoi s’agit-il, dans le fond?

Les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU viennent clarifier le débat. Selon ces données, 181’436 migrants sont arrivés en Italie en 2016, principalement en traversant la Méditerranée.

Sur ce nombre, 4’808 seulement se sont vu accorder le droit d’asile et 90’334 — soit 50%! — sont devenus des clandestins.

On n’insistera pas sur le fait que les catégories de population les plus nécessiteuses de protection humanitaire (femmes, enfants, vieillards) sont pratiquement absentes de ce flux, composé essentiellement de jeunes hommes en âge de combattre.

Peut-être serait-il temps de réviser quelque peu l’imagerie idyllique colportée par les médias de grand chemin?