A juste titre, la RTS se penche sur une nuisance si répandue qu’on a presque fini par s’y résigner :

«Pas la pollution sonore régulièrement mesurée, non, mais bel et bien ces sons désagréables qui envahissent nos vies. Cʹest par exemple cette personne qui parle au téléphone, son interlocuteur sur haut-parleur, sans même prendre la peine de plaquer le portable sur son oreille. Cʹest cette enceinte bluetooth portable, merveille de technologie, qui crache un son puissant dans le bus, au parc, voire sur la terrasse dʹun café…»

Quel pendulaire n’a pas eu envie de renverser sa thermos de thé sur ce malotru, dans le train, qui partageait ses malheurs professionnels avec l’ensemble des passagers? C’est peut-être, d’ailleurs, la chose à faire si l’on veut venir à bout de ces incivilités.

Cette barbarie n’est évidemment pas la voie choisie par la radio. Pour valider le statut de nuisance de ces grossièretés, elle ne convoque pas moins qu’un «maître dʹenseignement et de recherche au laboratoire de sociologie urbaine de lʹEPFL». Mazette! Il est vrai qu’on n’ose plus nommer un chat un chat et un mufle un mufle sans l’attestation de l’Académie!