OTAN | Puissance d’opérette… ou supermarché de la peur?
Le public ne s’en souvient plus et les médias ont tout fait pour qu’il l’oublie: lorsqu’elle lança son attaque contre la Serbie en mars 1999 suite à la manipulation de Raçak et à l’échec des pourparlers de Rambouillet, il fallut 78 jours de bombardements continus à l’OTAN pour contraindre à la négociation un petit pays épuisé par les guerres civiles et l’embargo. Ceci malgré un rapport de forces militaire évalué à 800 contre 1!
A l’époque, l’Alliance occidentale s’est contentée de mener des bombardements de haute altitude et a reculé devant l’idée d’une invasion terrestre. A son habitude, elle a utilisé des «gurkhas», en l’occurrence les terroristes de l’UÇK qu’elle a équipés et formés en Albanie voisine. Cet unique affrontement «direct» avec les forces serbes, s’était soldé par une débâcle cuisante.
A l’époque, nombre d’observateurs s’étaient demandé ce que ferait cette alliance face à un ennemi plus puissant. La réponse vient d’arriver de l’intérieur de l’organisation au travers d’un rapport confidentiel révélé par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. On peut lire un résumé des points saillants sur Opex360.
Cela étant, les lamentations sur la «faiblesse» et la «vétusté» de la plus grande alliance militaire au monde — assorties d’évocations fantasmatiques de l’«agression russe» — ont surtout pour but de maintenir la pression sur les budgets des Etats-membres et d’assurer la survie du complexe militaro-industriel américain. D’où la fonction «stratégique», en termes de marketing sinon d’efficacité militaire, des NATO Girls, ces ministres de la Défense systématiquement femmes, systématiquement souriantes et de préférence blondes face au Bouriate bouddhiste et bourru qui commande l’armée russe.
- En savoir plus: voir Fernand Le Pic, «L’OTAN adore les femmes», Antipresse n° 79, 4.6.2017.
October 28th, 2017