REFERENDUM SUISSE | Naturalisation facilitée… ou piégée?
Les Suisses voteront le 12 février sur la naturalisation facilitée pour les immigrés de troisième génération. En tant qu’immigré naturalisé par la procédure ordinaire, Slobodan Despot a exposé le 22 janvier aux Beaux parleurs (RSR1) ses raisons de voter NON:
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La naturalisation devient une procédure purement administrative sans échange humain (à rebours de la procédure ordinaire).
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Cette procédure ôte encore une prérogative aux cantons et aux communes en centralisant la décision à Berne.
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On banalise l’accès au passeport le plus prestigieux au monde, le seul qui donne à son détenteur le titre de souverain (le peuple étant seul souverain en démocratie directe) et le droit de lancer des initiatives et des référendums au niveau national.
Les visages du «OUI»: trois des plus éminents mondialistes suisses.
Mais Liliane Held-Khawam relève un «détail» plus troublant encore de cette loi, un alinéa si minuscule qu’il est passé inaperçu: le fait que la naturalisation facilitée ne concerne pas seulement les immigrés, mais qu’ellest aussi destinée «aux enfants apatrides (article 38, alinéa 3b)». Or:
«L’alinéa b a en fait été introduit en 1999 lors de la réforme constitutionnelle. Cet élément était absent de l’ancienne constitution. Il a donc été prévu dès 99 que la Suisse accueillerait des enfants apatrides…»
L’on apprend ainsi que les enfants de migrants arrivés en Suisse bénéficient déjà, et quel que soit le résultat de ce référendum, de la naturalisation facilitée. Et LHK de conclure:
«Faire disparaître la nationalité en facilitant son obtention est une approche dont l’effet à terme serait similaire à sa suppression pure et simple.»
January 27th, 2017