N’ayant pas réussi à trouver quoi que ce soit de probant contre l’équipe Trump, les procureurs de l’«ingérence russe» dans les élections américaines se tournent désormais contre Jill Stein, la candidate du Parti Vert aux élections présidentielles de 2016. L’écologiste a eu le malheur de partager jadis un repas avec Michael Flynn et Vladimir Poutine. Cela suffit à mettre en branle tout l’appareil de la paranoïa d’Etat américaine. Comme le note Caitlin Johnstone:

«Cette théorie de la conspiration psychotique s’emploie si désespérément à transformer cet infini puits du rien en quelque chose qu’elle farfouille désormais dans les documents d’une campagne qui a récolté 1 % du vote populaire parce que sa candidate a eu un dîner en Russie il y a deux ans.»

Jusqu’ici, la pièce à conviction la plus confondante contre Stein est ce tweet (du 18.12.2017) de Zac Petkanas, stratège officiel du Parti démocrate américain:

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

Jill Stein est un agent russe.

On pourrait penser que les médias et les commentateurs européens, séparés par tout un océan de la cocaïne américaine, s’empareraient du sujet pour illustrer une vague de conspirationnisme grotesque sans pareille depuis la paranoïa maccarthyste. Et... Non. Ils se contentent de relayer sagement des délires mongoloïdes dont le seul argument est d’être anti-Trump et antirusses.