Malgré les efforts considérables de la mafia kosovare et de son chef d’Etat pour fournir le marché, le monde fait face à une pénurie d’organes pour la transplantation. Et tous les pays ne disposent pas, comme la Chine, d’un vivier illimité de bagnards pour les prélèvements…

La science s’est donc tournée tout naturellement vers le cochon, qui n’est pas seulement le meilleur ami de l’homme mais également, semble-t-il, son plus proche cousin. D’après les biologistes, en tout cas, il aurait des organes très semblables aux nôtres, qu’il suffirait de retoucher un peu. En les débarrassant, tout d’abord, de quelques rétrovirus potentiellement mortels pour l’humain.

Pour cela, on recourt au «couteau suisse» de la manipulation génétique, la tecnique CRISPR-Cas9 qui a déjà permis des avancées considérables vers la concrétisation du rêve de Frankenstein. L’obtention de cochons dépourvus de ces rétrovirus «lèverait l’une des principales barrières à la transplantation du cochon vers l’humain».

Il y aurait peut-être un autre rétrovirus à éliminer avant cette étape: celui du particularisme humain et du rejet viscéral de ces expérimentations chimériques. Mais on y parviendra sans aucun doute, grâce à la rééducation cette fois-ci, plutôt qu’à la génétique. Ce jour-là, d’ailleurs, les manipulations génétiques ne seront peut-être même plus nécessaires. Nous serons devenus parfaitement compatibles avec les cochons. Voire identiques.