L’association «Etudiants pour la vérité», composée de citoyens de tous horizons, a adressé une requête au ministère de la Défense serbe afin que les nouveaux avions que la Russie s’apprête à livrer portent les effigies des aviateurs serbes tombés en combattant les nazis en 1941 et l’OTAN lors de l’agression de 1999.

Les circonstances de la mort des trois officiers tombés face à l’OTAN témoignent d’un héroïsme admirable en même temps que de l’iniquité de la guerre qui fut déclenchée au mépris du droit international par les Etats-Unis et leurs 17 satellites européens le 24 mars 1999. L’opinion internationale n’a jamais été informée des conditions de combat des défenseurs, et la Serbie officielle, soumise à l’OTAN/UE, pas osé célébrer ces hauts faits de résistance. Il vaut la peine de les rappeler ici.

Le lieutenant-colonel Života Djurić а été abattu par un tir de DCA le 25 mars 1999 après avoir détruit en rase-mottes un poste de commandement de l’UÇK au Kosovo.

Le commandant Zoran Radosavljević a péri le 26 mars 1999 après 12 minutes de combat aérien contre une escadre de l’OTAN. Son corps a été retrouvé en territoire serbo-bosniaque (sous contrôle otanien) et mis en lieu sûr par des adolescents. Par la suite, des militaires américains ont perquisitionné et malmené la population locale pour qu’elle leur cède le corps du pilote, mais sans succès.

Le commandant Milenko Pavlović s’est délibérément sacrifié le 4 mai 1999 en prenant la place d’un pilote plus jeune et en se confrontant seul à une formation de bombardiers dans un Mig-29 défectueux.

En 78 jours de combat, et malgré la suprématie écrasante de l’adversaire, le forces aériennes serbes ont effectué 248 sorties et perdu 6 MIG-29 en l’air et 5 au sol.

Le renouvellement annoncé du parc aérien par la Russie, et l’éventualité de cette décoration symbolique, rendent l’intégration de la Serbie à l’OTAN de plus en plus problématique.