Un Slovaque accusé d’avoir participé à un cambriolage violent à Montreux en 2008 a été acquitté, faute de preuves, après 8 mois de détention dans une prison vaudoise. Selon la jurisprudence, il aurait dû toucher 200 francs suisses par jour de détention en guise de réparation du tort moral subi, soit quelque 56’000 francs.

Or son dédommagement a été réduit à la minable somme de 10’000 francs. Malheureusement pour lui, l’homme s’était répandu en louanges sur ses conditions de détention dans une lettre aux siens:

«La prison suisse, c'est le paradis, comme dans un hôtel, a-t-il écrit. Je suis très bien nourri, bien traité et bien soigné par des médecins.»

Les juges ont eu bien raison de sanctionner cet éloge compromettant. Le système pénitentiaire helvétique, déjà saturé, n’avait pas besoin d’un appel d’air supplémentaire. En revanche, le tourisme suisse serait bien inspiré d’engager ce Slovaque enthousiaste pour booster son image de marque chancelante.