Avec la sirupeuse bonnasserie qu’on leur connaît et leur désormais inamovible sourire benêt, les pasteurs gauchistes lausannois ont organisé une fête de Pâques 2018 qui restera mythique. En lieu et place du culte pascal, ils ont organisé un «banquet des exclus» façon les restaus du cœur. Et les «précarisés» conviés — essentiellement des Roms — s’y sont donnés à cœur joie:

«Si l’idée est belle, sa réalisation s’avère plus fastidieuse. En effet, le moment de partage s’agite par moments. Déjà avant le repas, les 10 francs offerts à chacun par la paroisse font l’objet de vols et de revendications. Lors du service, les Roms en viennent presque aux mains pour avoir leur assiette remplie en premier. Les membres de la paroisse qui les servent sont vite à bout de nerfs. «On dirait que tout leur est dû, ils n’ont aucune reconnaissance. De plus, ils sont très virulents», confie une des bénévoles. Après le repas qui leur est offert, certains d’entre eux assailliront même leurs serveurs du jour pour exiger de l’argent.»

Si l’on avait encore des dessinateurs de la trempe de Reiser ou des cinéastes comme Ferreri, l’incident pourrait donner matière à un chef-d’œuvre burlesque, voire à une série. Car nos belles âmes généreuses ne sauraient se décourager pour si peu…