Nous avions été en première ligne, dans notre Antipresse n° 76 du 14 mai 2017, pour dresser le profil — alors encore entouré de mystère — de Daniel Moser comme celui d’un espion qui n’en était pas un. Nous y expliquions en quoi il fut davantage enquêteur de police qu’agent de renseignement, même s’il émargea comme vacataire au Service de Renseignement de la Confédération (SRC). Nous avions également résumé comment le Ministère Public de Confédération (MPC), trop complaisant avec les intérêts d’une grande banque, le prit pour James Bond et du même coup le grilla auprès des autorités allemandes à cause d’indiscrétions procédurales.

N’étant pas du sérail, Daniel Moser avait peu de chance que le SRC le couvrît. Il s’en plaint aujourd’hui dans les grands médias, se lamentant au passage d’être sans le sou.

Mais cela ne changera pas grand-chose: de toute évidence, le faux espion n’a pas de monnaie d’échange. Or depuis quand l’univers du Renseignement pratique-t-il la charité?