Dès la fin du siècle dernier, les fatalistes du progrès nous annonçaient la mise au rebut du livre «papier» au profit des formats électroniques. Après la faillite des premiers e-éditeurs, Amazon avait submergé le marché avec sa liseuse, le Kindle. Etait-ce le coup de grâce pour la presse de Gutemberg? On aurait pu le croire. Sauf qu’après un pic aux USA, la situation semble s’inverser en attendant un partage stable du gâteau.

«Après des années de hausse continue, la part de l’e-book recule même en Amérique du Nord: -11% en 2015, -16,9% en 2016 et -5% pour le premier semestre 2017. En deux ans, les ventes d’e-books ont baissé d’un milliard de dollars au profit de livres imprimés.»

En France, la sauce n’a jamais vraiment pris. Malgré tout le tapage publicitaire, l’e-book représente seulement 3,5% des ventes.

En tentant d’expliquer la résistance du papier, les éditeurs semblent redécouvrir l’eau chaude: «Les lecteurs ont redécouvert les atouts du papier: savoir où on en est, revenir en arrière» (selon la PDG d’une grosse maison d’édition américaine). Sans oublier la «pause lorsque l’on passe sa journée devant un écran».

Par ailleurs, l’auteur de cet intéressant dossier, Chloé Woitier, nous explique que «Le modèle économique des médias en ligne gratuits vacille» en faisant écho à la dégringolade des BuzzFeed, Vice ou Mashable.

  • Source: Le Figaro du 23.11.2017. Lire l’article (en PDF):

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