La starlette Soraya Riffi porte plainte contre son agresseur, le grossier Jean-Michel Maire, pour un baiser non consenti sur son sein pendant l’émission vulgaire «Touche pas à mon poste». Cela revient un peu à vouloir sanctionner la vente de saucisses dans une boucherie. Cela arrive surtout étonnamment tard: 17 mois après le crime! C’est le temps qu’a mis cette physicienne nucléaire à ruminer sa riposte — motivée selon elle par des «critiques» et des «menaces de mort» assorties de «dépression».

L’affaire illustre l’étonnant mélange d’exhibitionnisme et de pudibonderie qui caractérise la téléculture pétassière de masse. Elle montre aussi — si les raisons sont véridiques — l’influence montante d’un puritanisme sectaire à l’égard des choses du sexe dont on se demande d’où elle peut bien sortir dans l’Europe libérée du troisième millénaire.

Source: 20 Minutes, 29.3.2018.