UE | Dossier Kosovo, le surréalisme en acte
Engagée dans une mystérieuse fuite en avant, Bruxelles a signé un «protocole de stabilisation et d’adhésion» avec le Kosovo. Ce rapprochement soulève un double problème (qui revient au même): d’une part, un tel protocole requiert ratification par tous les Etats membres de l’Union européenne; d’autre part, lesdits membres n’ont de loin pas tous reconnu ladite narco-plateforme en tant qu’Etat souverain.
L’Espagne, elle-même en proie à un processus de sécession dans sa province de Catalogne, s’est résolument opposée à l’intégration du Kosovo, sinon en tant que province de la Serbie (elle aussi candidate à l’adhésion). Les quatre autres pays qui n’ont pas reconnu ce pseudo-Etat créé par l’OTAN — Chypre, Grèce, Roumanie et Slovaquie — se voient eux aussi forcer la main par l’initiative absurde de Bruxelles.
Les médias de grand chemin européens observent une discrétion pudique sur ce court-circuit qui ébranle l’Union dans ses fondements mêmes. En Serbie (à qui les Etats-Unis et l’OTAN ont arraché le Kosovo par la force en 1999), on regarde les choses avec amusement:
February 3rd, 2018