Ce 9 mars 2017, à l’initiative de l’Université Panthéon-Assas, Vladimir Viatrovitch est l'invité du grand amphi pour discuter de Maidan et de la Russie. Il s'agit d'un ultranationaliste ukrainien et d’un révisionniste affirmé de la Deuxième guerre mondiale.

Selon lui, Bandera et Choukhevytch n’auraient que des sauveurs de la nation. Les nationalistes ukrainiens n’auraient pas participé aux horribles exactions contre les Juifs, les Slaves, les partisans, les communistes, les Tziganes et autres. Il défend également une version édulcorée des massacres de Volhynie commis par les nationalistes ukrainiens.

Membre et président d’une série d’organisations aux noms étranges, Vyatrovitch est une créature des mouvements ultranationalistes et néonazis ukrainiens, nommé après le Maïdan directeur de l’Institut Ukrainien pour la Mémoire Nationale (UINP), en 2014.

C’est dans les rangs de la Révolution Orange que Vyatrovitch se fit d’abord remarquer, coordinateur à cette époque dans la Pora (organisation civique de la jeunesse en Ukraine, groupe fondé en 2004 avec l’aide financière de Georges Soros, de fonds américains et canadiens, notamment directement de l’ambassade du Canada), mais dans une version plus radicale, dénommée « la Pora noire ».

Il a passé les dernières années à réécrire l'histoire. Pour démontrer la résistance ukrainienne, sur six photographies présentées par Vyatrovitch, quatre étaient en réalité des photos prises pendant la Grande Crise américaine (photos de 1935, prises dans l’Oklahoma, et l’Arkansas), les autres des clichés pris en 1921-1922 de la région de la Volga (Russie), pendant la guerre civile russe.

Autre exemple: dans le cas des massacres de Volhynie, l’auteur transforme les victimes civiles polonaises en armée polonaise et invente une guerre polono-ukrainienne (1943-1944), s’attardant longuement sur l’histoire des SS de la division Galicie et tentant là encore une réhabilitation des Waffen-SS ukrainiens.

C'est dire le niveau de l'historien présenté comme grand spécialiste de l'histoire ukrainienne dans une université française.

Bien évidemment, aucun grand média ne criera au scandale et les étudiants français seront encore un peu plus embrigadés dans la russophobie qui devient une idéologie officielle de l’Union européenne.