A en croire les accusations continues du parti démocrate et des médias qui le relaient, le président américain serait non seulement un agent russe, un homme dément, mais encore un potentat corrompu «abusant des pouvoir de l’exécutif — y compris le département de la Justice et le FBI — pour se venger de ses adversaires politiques tout en protégeant de manière corruptive les graves crimes de ses alliés, y compris des membres de sa famille, voire les siens propres».

La coupe est pleine? On boycotte le malfrat? On le neutralise? Oui. Pour la galerie. En réalité, non: les démocrates du Sénat viennent de manquer délibérément l’occasion de brider les pouvoirs de leur Néron! Ils ont sagement repoussé un amendement destiné à limiter le pouvoir discrétionnaire du président dans le domaine des écoutes téléphoniques. En un mot, ils ont laissé les armes de destruction massive aux mains du forcené en cavale.

Comme le dit Glenn Greenwald:

«Si ces gens croyaient vraiment à ces accusations au sujet de Trump — au lieu de simplement faire mine d’y croire pour manipuler cyniquement leurs partisans —, alors comment auraient-ils pu faire ce qu’ils viennent de faire?»

Entre laisser un fou furieux (présumé) en liberté et freiner l’expansion de l’Etat totalitaire, les parlementaires américains ont choisi leur camp. Qu’ils soient de gauche ou de droite!