Le sujet était trop présent dans l’imaginaire hollywoodien pour ne pas un jour devenir réalité. Qui n’a pas vu L’Armée des 12 Singes, le chef-d’œuvre de Terry Gilliam (et sa plus filandreuse adaptation en série)? On y suit les tribulations d’un héros obligé de se transporter d’un avenir proche jusqu’à la fin du XXe siècle afin d’empêcher la fabrication d’un virus qui allait exterminer les 99% de l’humanité…

Tout y était, sauf la chronologie, un peu imprécise. C’est seulement en 2017 que les Etats-Unis viennent de lever l’interdiction fédérale frappant la création de virus mortels en laboratoire!

«…cette décision ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique, qui ne se réjouit pas de la reprise de ces expériences controversées. Selon certains scientifiques, le nouveau flux de financement augmente le risque que des races d’agents pathogènes mortels échappent à l’endiguement des laboratoires, se frayant un chemin vers le public, ou ne tombe entre de mauvaises mains.»

Inutile de dire que les quelques ronchons qui crient au fou seront rapidement bâillonnés par le flux d’investissements dans les «nouvelles perspectives de recherche» qu’ouvre cette libéralisation du marché.

Il ne serait peut-être pas absurde, par ailleurs, de rapprocher cette déréglementation des expérimentations biologiques qui s’annoncent du côté de l’US Air Force, en vue de créer des virus à ciblage «ethnique». (Voir le log de l’Antipresse du 29 juillet 2017).