Un sondage organisé par l’université de Monmouth a déterminé qu’une nette majorité des Américains étaient conspirationnistes. Selon les conclusions de l’enquête menée auprès de 803 personnes adultes,

[«60% d’Américains estiment que des cadres non élus ni nommés ont trop d’influence dans la détermination de la politique fédérale. Seuls 26% pensent qu’il existe un juste équilibre entre les protagonistes élus et non élus dans la conduite des affaires.»](

https://www.monmouth.edu/polling-institute/reports/monmouthpoll_us_031918//

)

Cette opinion est partagée de manière remarquablement uniforme par tout le spectre politique: 59% de Républicains, 59% de Démocrates et 62% des indépendants. Si le terme d’Etat profond demeure assez confidentiel (13% le considèrent très familier, 24% en ont entendu parler, 63% l’ignorent), sa formulation concrète fait «tilt» dans trois têtes sur quatre:

«…quand le terme est décrit comme un groupe de cadres administratifs ou militaires non élus qui manipulent ou dirigent en secret les affaires nationales, 74% affirment qu’il existe un tel dispositif à Washington… Seule 1 personne sur 5 estime qu’il n’existe pas.»

A noter encore que 80% des enquêtés pensent que le gouvernement espionne ses propres citoyens. Bref, les Américains pensent de plus en plus que leur démocratie est une coquille vide.

Comment renverser cette tendance préoccupante au complotisme dans la population? Peut-être en cessant de comploter contre elle?