Peut-on accorder crédit à une Américaine qui ose déclarer:

«Il arrive à Poutine, évidemment, de commettre des fautes et de faire des erreurs. D’après l’expérience que j’ai de lui, et d’après les expériences de personnes de confiance, y compris celles de responsables américains qui ont travaillé en étroite collaboration avec lui sur une période de plusieurs années, Poutine est probablement un homme droit, fiable et extrêmement inventif.»

Sharon Tennison n’a pas cessé depuis 1983 d’œuvrer en Russie dans diverses ONG et organismes philanthropiques. En 1992, à Saint Pétersbourg, elle rencontre un petit fonctionnaire discret qu’elle tente de convaincre de son projet. L’entretien n’aboutit pas, mais en prenant congé elle se rend compte que pour la première fois elle a affaire «à un bureaucrate qui ne nous demandait pas de faire un voyage aux États-Unis ou de bénéficier de quelque autre faveur appréciable». Ce bureaucrate avait pour nom Vladimir Vladimirovitch Poutine.

Le témoignage de Sharon Tennison visant à «dédiaboliser» Poutine est d’autant plus intéressant qu’elle a travaillé en Russie pour une ONG liée à la stratégie d’influence américaine. Les commentaires à son sujet sous l’article original dans Consortiumnews.com sont révélateurs.