Ahurissante interview, au lendemain du refus populaire des JO 2026, du brave garçon à qui l’on a fait porter un projet trop lourd pour ses frêles épaules. Ainsi, pour le petit ministre Frédéric Favre qui s’est voulu grand, tout le monde a gagné (lui surtout), le Valais n’est absolument pas divisé, lui-même ressort grandi de l’affaire (grâce à une citation de Gandhi), son engagement en tant que membre du comité d’organisation et au détriment des dossiers quotidiens était attendu des Valaisans, la campagne du OUI fut sobre et objective, et puisque le peuple n’a rien compris parce que les explications étaient trop parfaites, le conseil d’État va trouver un projet encore plus «méga» et encore moins compréhensible pour éduquer les Valaisans et faire reculer le canton vers son avenir.

Déni de réalité et langue de bois proprement ahurissants!

Mais qu’attendre d’autre d’un magistrat improvisé qui, par son engagement naïf et exagéré, a transformé un scrutin somme toute banal en vote de confiance pour le gouvernement. Eh bien, la campagne ayant révélé son manque de sens tactique, d’expérience, de sens de la communication et mis en lumière toute sa splendeur de souris grise un peu étonnée de partager la gamelle avec les chats, la réponse fut cinglante: le vote de confiance s’est transformé en vote de défiance. Le brave ministre en sort essoré, laminé, rapetissé (si c’était encore possible) et aplati. Triste destin, mais grand succès électoral en perspective pour le «déconfit confiant», car dans le système Suisse, un vote de confiance perdu n’entraîne aucune conséquence et les souris grises sont toujours réélues, car elles ne risquent pas de piquer leurs croquettes aux chats!

Il reste à clore ce papier par une citation qui n’est certes pas de Gandhi, mais bien mieux adaptée au format du sujet: «Le nain qui revêt les habits d’un géant ne grandit pas pour autant. Il s’y perd.»