Les États-Unis se sentent gravement menacés, devinez par qui? Par la Russie, bien sûr, mais aussi par le Venezuela. Comme le permet la loi US dans des cas d’une gravité exceptionnelle, le Président Trump vient de prendre un décret prolongeant les sanctions qui frappaient déjà le régime fripon de Maduro.

Que l’on sache, le Venezuela ne dispose pas de la bombe ou, contrairement à Cuba, n’est pas assez proche des rivages de la Floride pour envisager un débarquement surprise. Poutine aurait prêté ses trolls à Maduro pour saper la démocratie américaine? Non, la menace est tellement évidente que Trump n’a pas jugé nécessaire de préciser dans son décret en quoi la sécurité de son pays était gravement compromise.

En effet, comment ne pas voir l’outrecuidance d’une dictature qui ose défier l’Oncle Sam en organisant des élections présidentielles anticipées? Pire encore: Maduro a annoncé qu’il était parvenu à un accord avec tous les candidats à la présidence pour repousser le scrutin d’un mois. Et suprême affront: Henri Falcon, le rival de Maduro, qui le précède même dans les sondages, n’a pas le profil souhaité par Washington et est lui-même menacé de sanctions US.

La voilà, la vraie menace: le Venezuela ne risquerait-il pas de donner des leçons de démocratie à Big Brother?