La dernière livraison de Wikileaks puisée dans les e-mails de John Podesta, met en lumière les étonnantes activités de la Fondation Clinton. Entre levées de

fonds humanitaires, promotion politique et trafic d’influence, on découvre une redoutable et colossale «pompe à fric». En plus des dizaines de millions de dollars ainsi récoltés, on apprend au passage que les Clinton ne refusent pas non plus les menus services en nature.

Les médias de grand chemin rapportent succinctement ces trouvailles, mais se refusent à en tirer les conclusions évidentes. A savoir qu’une telle somme d’indélicatesses et de conflits d’intérêts aurait dû conduire les protagonistes en prison, non à une investiture présidentielle.

[Doug Band] raconte aussi avoir personnellement servi d'intermédiaire principal pour toutes les activités privées de Bill Clinton, qui lui ont rapporté des dizaines de millions de dollars depuis son départ de la Maison Blanche en 2001, dont des services de conseil et des conférences rémunérées. «Nous avons également sollicité et obtenu, au besoin, des services en nature pour le président et sa famille - pour ses déplacements personnels, son hébergement, ses vacances et autres», écrit-il aussi.

Il estime avoir ainsi rapporté à Bill Clinton personnellement plus de 50 millions de dollars, ainsi que 66 millions en contrats futurs. Si elle est authentique, la note met en exergue le conflits d'intérêts entourant les activités de l'ex-locataire du bureau ovale, à la fois président d'une grande organisation caritative levant des fonds auprès de grandes entreprises et d'Etats étrangers, époux de la chef de la diplomatie de 2009 à 2013, et mari de la possible prochaine présidente américaine.