L’affaire est plus qu’embarrassante: le bureau du Procureur de la Couronne admet l’effacement d’une correspondance cruciale entre l’institution judiciaire britannique et ses homologues suédois dans le cadre de l’instruction menée contre Julian Assange.

«La destruction d’informations potentiellement sensibles et révélatrices survient à la veille d’une audition en cour à Londres la semaine prochaine. Pour ajouter au mystère, il s’avère que le procureur de la Couronne avait conseillé aux Suédois de ne pas se déplacer à [l’ambassade équatorienne de] Londres en 2010 ou 2011 pour entendre Assange. Un entretien, à cette époque, aurait pu éviter le blocus de longue durée de l’intéressé dans son ambassade.»

Selon la journaliste italienne Stefania Maurizi, qui s’est spécialisée dans le cas Assange, «il est incroyable que ces pièces relevant d’une affaire en cours et hautement sensible aient été neffacées. Je pense qu’ils ont quelque chose à cacher.»